Une infrastructure pour la mobilité métropolitaine
Etendard de la nouvelle mobilité collective et décarbonée, le dépôt bus prend lisiblement place dans l’espace urbain. Son image attractive appelle une grande qualité architecturale au diapason de sa mission d’utilité publique. Pas de faux-semblants pour l’architecture. L’Atelier de maintenance reste un atelier avec ses 11 travées sérielles et le bâtiment Exploitation/Administration s’assume comme un espace tertiaire contemporain.
Programme de la ville productive, l’architecture fait néanmoins un pas de côté pour sortir du vocabulaire industriel. A l’éclectisme des bâtiments et installations techniques, l’architecture répond par une composition d’ensemble et des éléments de langage transverses :
– Une matérialité (bois et bardage métallique),
– Une couleur d’enveloppe (« Sauternes »),
– Une construction expressive comme les auvents, galeries et balcons en console,
– Et, une omniprésence du végétal.
Une architecture du grand paysage
Rive droite, le dépôt est en balcon sur la Garonne. Sur ce territoire de transition industrielle aux sols artificialisés, on se plaît à rêver de renaturation et amplification de l’espace public. Réinvestir les berges de la Garonne et le quai de la Souys, c’est concilier les différentes mobilités, accueillir la biodiversité sur des sols « débitumés » mais aussi proposer des architectures biosourcées et bioclimatiques.
L’architecture du nouveau dépôt refabrique du contexte et offre une nouvelle skyline urbaine. Son dialogue avec le grand paysage appelle une interface entre le proche et le lointain comme entre la terre et le ciel :
– Horizontalités : terrasses, galeries, auvents, sheds et balcons dessinent des parallèles au fleuve pour embrasser l’horizon, capter la lumière, s’en protéger ou valoriser son énergie,
– Verticalités : depuis la pleine terre, les ligneuses grimpent sur les façades pour un système d’échange prolifique, tempérer les façades et favoriser la biodiversité.
Une construction bas-carbone
Ouvrage « industriel » nouvelle génération, le dépôt bus s’inscrit dans la Stratégie Nationale Bas Carbone. Matériau biosourcé stockeur de carbone, le bois (charpente et isolation) est le marqueur de sa construction. Face au réchauffement climatique, le dépôt bus adopte la stratégie adaptative de l’architecture bioclimatique. Low-tech, elle privilégie les dispositifs passifs (et simples d’action) comme la résistance et l’inertie thermique, la ventilation naturelle, la protection solaire, l’association du végétal et les toitures blanches.
Maîtrise d’ouvrage
Bordeaux Métropole
Maîtrise d’œuvre
Architecte mandataire : AIA Architectes
Architecte cotraitant : DLW Architectes
Ingénierie TCE + Economie : AIA Ingénierie
Eco conception : AIA Environnement
Ingénierie tranport, VRD : ICPE SYSTRA
Paysage : LS2
OPC : AIA Management
Programme
Construction d’un 3ème dépot bus pour Bordeaux Métropole à Floirac Maintenance et remisage de 108 bus (12/18 et 24m) GNV et électriques. Bâtiments exploitation, administration et restauration.
Surface(s)
8 426 m2 SP
Coût
30 M€ HT
Concours
2023
Livraison
2027
©perspectives : XO3D, AIA LifeDesigners